Wednesday, November 30, 2016

5 conseils pour hiberner sans s'empâter





Ça y est, le peu de feuilles dorées qui restaient courageusement accrochées à leur branche ont chu misérablement sur le trottoir, sonnant le glas de l’automne et ouvrant le bal de l’hiver.

Hiver, ce long tunnel sombre durant lequel le commun des mortels (moi), ne voient la lumière du jour qu’au travers des fenêtres de leur bureau (le soleil partageant, de facto, mes horaires de travail puisqu’il pointe à 9h et à 18h).

Hiver, saison où le mercure flirte avec le zéro,  engourdissant sournoisement nos petits membres et phagocytant le peu de motivation qu’il nous restait pour faire quoi que ce soit d’autre que se mettre au chaud sous un plaid, au fond de notre canapé. Avec un chocolat chaud. Et des gâteaux.

Hiver, saison où un vieux monsieur en surpoids, avec un bonnet rouge et une hotte, est le prétexte tout trouvé pour boulotter des mets, certes délicieux, mais non moins riches et gras. Je suis d’ailleurs en train de peaufiner ma lettre à Santa (Cher petit papa noël, je voudrais que cette année, la dinde farcie, le foie gras, la bûche et les ferrero rochers soit à 0% de calories. Tu peux te rattraper sur les carottes râpées si tu veux.)

Hiver, saison où ta garde-robe est tellement couvrante que tu ne vois même pas tes cellules graisseuses proliférer perfidement. Et de toutes façons, quand tu t’habilles le matin et te déshabilles le soir, il fait nuit, donc tu ne vois rien.

Hiver, saison où tu penses que le froid mordant a au moins l’avantage de te faire brûler plus de calories, et donc de te permettre de manger davantage. Sauf que point du tout (à part si tu es ouvrier en bâtiment ou livreur à vélo) : entre le chauffage central, les doudounes maxi-couvrantes et notre appétence aux activités sportives nettement diminuées, nos besoins caloriques sont strictement les mêmes qu’au cœur de l’été.

Voilà comment, si l’on ne déploie pas le PUPSH (plan d’urgence protection de silhouette harmonieuse) (en 5 points), on se retrouve à pleurer lamentablement devant notre miroir dès les premières lueurs printanières.

-          1- Je bannie la nourriture industrielle. (tant que faire se peut) L’avantage de l’hiver, c’est qu’on a envie d’être chez soi plus souvent et plus longtemps (=hibernation) : on a donc le temps de cuisiner. Et cuisiner ce qu’on mange, c’est (quasiment toujours) manger moins calorique. Alors on ressort casseroles, fait-tout, wok, cocottes et cie et on se mitonne des petits plats réconfortants et pas trop riches avec la règle suivante : moitié légumes, moitié féculents, viande peu grasse ou poisson, et l’équivalent d’une cuillère à soupe de gras (beurre ou huile) par personne pour le plat.

-          2- Je cuisine au vin : rouge ou blanc, le vin se prête parfaitement bien aux plats hivernaux, leurs donnant des saveurs savoyardes. Lors de la cuisson, l’alcool s’évapore (et donc les calories) et ne reste que les arômes et un jus de cuisson light.
  
-          3- Je mange épicé (à défaut de gras) : les épices réchauffent et permettent d’avoir la main plus leste sur les matières grasses. A nous les curry et autres colombo (attention au lait de coco, très gras, que l’on peut remplacer avantageusement par un yaourt velouté).

-          4- Je me méfie des pauses chocolat chaud et autres cappuccinos à répétition. On a souvent l’impression que ce qu’on boit ne compte pas vraiment, grosse erreur. Un grand capuccino Starbucks  peut titrer jusqu’à 300 calories (soit plus qu’un Mars).
On les remplace donc par des thés ou tisanes épicés ou très parfumés, qui réchauffent et réconfortent sans nous plomber. Si on tient au chocolat : on choisit du cacao non sucré et du lait ½ écrémé, avec une petite cuillère de sucre de coco, de miel ou de sirop d’agave (index glycémique bas).
  
-          5- Je lutte contre la (grande) force d’attraction de mon canapé. Les plus courageux et déterminés iront braver le froid pour un run, une balade à vélo ou une simple marche rapide (1/4 de calories brûlées en + pour lutter contre le froid) (pour une fois qu’il nous est utile).
Les frileux se contenteront de sport en salle (qui a dit en chambre ?), de parties de WII sport ou de séance d’abdo/fessiers sur youtube.

Je vous expliquerais aussi tantôt, comment ne pas succomber aux repas de fêtes de fin d'année par overdose de calories.

Besos todos

(Illustration de la génialissime Margaux Motin)

Thursday, November 24, 2016

Notre poids, on s'en balance?




A aiguilles, digitale, parlante, analysant la masse grasse, comparant les dernières mesures ou affichant simplement notre poids, la balance se décline en d’innombrables versions et rares sont les personnes qui n’en ont pas une dans leur salle de bain.

On entretient souvent une relation mouvementée et ambivalente avec elle : lorsque tout va bien, elle est notre premier geste du matin, et la lecture de son résultat nous met en joie pour la journée.
Jusqu'à ce que rien n’aille plus, qu’elle nous ait offensée et que nous décidions de couper les ponts en attendant qu’elle soit plus clémente , la laissant alors prendre la poussière et l’ignorant superbement (mais non sans entretenir une culpabilité dévorante).

Mais pourquoi une telle emprise ? Et si nous arrêtions de laisser la balance régir notre humeur et jouer les dictateurs ?

Pourquoi les chiffres sur la balance sont à prendre avec des pincettes ?

Je ne compte plus les patientes qui viennent en consultation avec un sacro-saint poids à atteindre, objectif auquel elles ne dérogent pas. Il arrive souvent que leur poids se stabilise naturellement légèrement au-dessus de cet objectif et que je leur suggère de s’arrêter là. La réponse est souvent la même : je suis contente de ma silhouette, mais je veux atteindre ce poids que je me suis fixée et n'arrêterais pas avant.

Ainsi au lieu de se stabiliser naturellement au poids auquel l’organisme semble dire stop, elles forcent (pour atteindre un chiffre) en augmentant privations et frustrations avec un risque augmenté d’échec, de reprise de poids et de dévalorisation.

Le poids n’est qu'un chiffre vide de sens et en aucun cas révélateur d’une silhouette !

Le poids d’une personne est celui, de sa masse osseuse, de sa masse aqueuse, de sa masse graisseuse et de sa masse musculaire. Ainsi, à taille et poids égal, deux personnes peuvent avoir une silhouette totalement différente : une personne musclée et dotée d’une forte ossature sera plus mince qu’une autre personne moins musclée et ayant une ossature fine.
Prendre pour objectif  le poids de sa copine super gaulée n’a donc pas de sens.

Plus significatif encore, une même personne peut avoir, à deux moments de sa vie, des silhouette totalement différentes pour un même poids, si tant est que leur masse musculaire ait varié.

Dans le même ordre d'idée, vouloir faire le poids de ses 20 ans quand on en a 50 est souvent aussi irréaliste car la composition corporelle et le métabolisme changent avec l’âge. La masse musculaire a tendance à s’amoindrir et nous brûlons moins de calories.
Il est donc fréquent que, pour retrouver (ou garder) la silhouette de ses 20 ans à 50 ans, on doive peser moins lourd car on perd du muscle qui est plus dense que la graisse (plus lourd pour un même volume).

Enfin, nous sommes susceptibles de prendre du poids (en muscle) sans grossir en se mettant soudainement à la pratique assidue d’un sport.
La prise de poids affichée sur la balance risque donc d’être source de stress, alors qu’un corps plus musclé (et donc plus lourd) est au contraire un atout (je vous rappelle que c’est le muscle qui brûle les calories et non le gras).

Pourquoi ne faut-il pas se peser tous les jours ?

Les processus de lipogenèse (= fabrication de la masse grasse) et de lipolyse (=dégradation de la masse grasse) ne se font pas en une nuit. Un repas riche (ou même une journée) ne va pas provoquer de prise de masse grasse le lendemain, de même qu’un repas très léger ne va pas susciter d’amaigrissement immédiat. La lipogenèse et la lipolyse sont donc des mécanismes qui demandent du temps.
Ainsi si nos excès alimentaires doivent avoir une répercussion sur notre poids, ce ne sera le cas en moyenne que 2 à 3 jours plus tard (et inversement pour la perte de poids).
Par conséquent, la pesée quotidienne peut être trompeuse, déstabilisante et décourageante pour ceux qui pensent qu’elle est le résultat de l’alimentation de la veille.

Par ailleurs, n’oublions pas que le poids varie beaucoup de façon normale : au cours d’une même journée (parfois jusqu’à 1 kg entre le matin et le soir), en fonction du stade de la digestion, de la rétention d’eau (ou de la déshydratation) ou du stade du cycle hormonal pour les femmes.

Comment je surveille ma ligne alors ?

Il ne s’agit pas forcément de reléguer notre balance au placard, mais juste de ne pas lui prêter parole d’évangile et de prendre du recul quant au chiffre qu’elle indique. Une pesée hebdomadaire est le maximum pour ne pas tomber dans la psychose.

Un bien meilleur indicateur de notre silhouette restera un vêtement « test », un pantalon (non stretch) par exemple, ou le bon vieux mètre couturier. 


Tuesday, November 15, 2016

Coup de gueule


Est-ce moi qui sature, ou est-ce que ce genre d’articles se fait de plus en plus présent sur la toile?
Dur à dire, mais les voir défiler aux grès de mes navigations quotidiennes m'est de plus en plus pénible. (Je précise que j'ai trouvé tous les articles sous-cités sur des sites féminins respectables)

"10 aliments à éviter ABSOLUMENT quand on veut mincir"

"Les solutions béton pour vraiment perdre du ventre (et rapidement) !"

"10 aliments qui vont brûler vos graisses"

"Ces aliments qui font VRAIMENT mincir"

"Aliments pour réduire le gras et gagner du muscle"

"Ces aliments qui font mincir pour de VRAI"

"Ces 21 astuces qui marchent super bien pour maigrir des cuisses (et des fesses)"

"10 aliments pour booster le volume de ses fesses"

"8 aliments qui luttent naturellement contre le gras du ventre"

"Cette activité 100% farniente qui peut vous faire perdre du poids" (spoil : le bain chaud ( ?!) )

"10 aliments pour maigrir des cuisses"

Des titres racoleurs pour amasser le plus de clic possibles, en jouant de notre crédulité, nous lectrices obsédées par nos kilos récalcitrants.
 Personnellement, je les lis quasi systématiquement, pour « voir » l’étendu du n’importe quoi de l’article, et peste généralement d’avoir eu la faiblesse d’ouvrir.

Alors non, il n’existe pas d’aliments qui fassent maigrir(encore moins qui fassent maigrir spécifiquement des cuisses, du ventre ou du gros orteil), parce que tout aliment quel qu’il soit,  apporte des calories et que pour maigrir, il faut brûler des calories et non pas en ingérer. 

Non, il n’existe pas d’aliment brûle graisse, pas plus qu’il n’existe d’aliment qui booste le volume des fesses ou de la masse musculaire d’une manière générale.

Il n’existe pas de miracle en ce qui concerne l’alimentation, alors cessons d’y croire comme nous avons cessé de croire au Père Noël, à la petite souris (ou aux mails venant d’un ami d’ami qui veut soudainement vous faire don d’un demi-million d’euros et qui a donc besoin de votre rib) (ou a celui qui vous propose de grandir votre pénis) (même si vous n'en avez pas). 

Dès lors que les mots « facilement » « définitivement » « rapidement » et « sans effort » sont utilisés dans une même phrase pour vanter un régime, fuyez (encore plus si ces mots sont en MAJUSCULES).
Et il devrait être interdit d’analyser-vanter-bannir un aliment hors contexte, car un aliment s’insère toujours dans une alimentation globale, plus ou moins calorique, plus ou moins équilibrée, plus ou moins à même de faire grossir ou maigrir. Il n’y a pas de liste d’aliments à bannir ou à « consommer à volonté » tous les aliments peuvent faire grossir ou aider à maigrir si tant est qu'ils sont consommés judicieusement.

Alors soyons forts, boycottons ces articles bas-de-gamme et résistons à l’appel du clic « juste-pour-voir », nous vallons mieux que ça !

A bon entendeur,

Besos todos


Friday, November 4, 2016

Le potimarron a tout bon !



C’est un cousin de la citrouille, hybride entre le potiron et la châtaigne, dont il a la forme et un léger goût de noisette. Plus goutteux et sucré que le potiron, sa chair est aussi plus dense, presque farineuse.
Il se cuisine facilement et se prête à plusieurs recettes automnales. Je l’adore (c’est un peu mon soleil de l’automne quand ce dernier nous fait défaut) et le consomme toute la saison jusqu’à n’en plus pouvoir  (j’ai une tendance un peu monomaniaque en cuisine).

Avant même de me pencher sur sa valeur calorique et nutritive, je m’étais entichée de sa chair très parfumée et m’étais laissée séduire par son immense atout : pas besoin de l’éplucher, sa peau est fine et se mange ! Oui parce que quand on a déjà du mal à cumuler une vie de famille (nombreuse), une vie professionnelle (multi-tâches) et un semblant de vie sociale, on apprécie beaucoup de ne pas passer par la case épluchage d’une courge à la peau dure et épaisse qui s’accompagne d’un risque hautement élevé de se sectionner un bout de doigt (et je sais pas pour vous mais moi je m'en sers tous les jours de mes doigts). 

Personnellement, c’est en grande partie pour ces raisons (flemme ou prudence?) que j’ai littéralement abandonné le potiron et délaissé la butternut, cette dernière que j’avais pourtant découverte avant le potimarron et que j’affectionnais particulièrement.

Et sur le plan nutritif ça donne quoi ?

Un concentré de vitamines et de minéraux (c’est l’apanage des légumes très colorés) pour un apport calorique plus que raisonnable.

Oui, malgré sa saveur sucrée et sa chair épaisse qui rappelle presque un féculent, le potimarron n’apporte que 26 calories aux 100g, ce qui nous laisse le loisir de l’accommoder d’ingrédients sympa (crème, fromage, lardons) sans (trop) plomber la note calorique de la recette.

Son point fort est bien entendu sa très forte teneur en béta carotène, à l’origine de sa belle couleur orange brique. Une simple portion de 200g suffit à couvrir les besoins journaliers et à redonner un peu de couleur à notre teint blafard.

Il peut également se targuer d’être une source intéressante de vitamine C, et d’être riche en fibres (à plus forte raison lorsqu’on le consomme avec sa peau).

Quelles recettes pour le potimarron ?

Rôti au four :

Un de mes bestsellers d’automne. Je découpe le potimarron en morceaux, les mets dans un Tupperware avec un peu d’huile d’olive, de sauce soja et de miel (on peut y rajouter du thym ou des épices) et je secoue bien pour « enrober » chaque morceau du mélange. Je dispose les morceaux sur une plaque et mets le tout à four moyen (160) pendant ¾ d’heure à une heure en retournant régulièrement et en surveillant la cuisson.
Résultat : des morceaux caramélisés, tendres et moelleux.

En gratin :  

Je fais cuire au préalable le potimarron coupé en morceau à la vapeur. Puis je fais revenir des oignons à la poêle, et y ajoute le potimarron cuit. Je laisse un peu cuire le tout ensemble pour que les saveurs se mélangent. Je rajoute un peu de crème fraîche, sel, poivre (voire lardons soyons fous) et mets le tout dans un plat à gratin. Je termine en saupoudrant de parmesan (marche aussi avec le comté ou l’emmental) et au four le temps que ça dore. Pour une version légère : on remplacer les lardons par des allumettes de bacon, on utilise de la crème fraîche à 15% de MG (surtout pas en dessous pitié) et on saupoudre de fromage avec parcimonie (qui a dit "avec qui?").

Servi avec une salade de roquette,on frôle le nirvana (oui j’ai un nirvana accessible so what ?)

En purée ou en soupe :

Je ne vous détaille pas de recette parce que chacun est libre d’y mettre ce qu’il veut. Je trouve pour ma part que le potimarron se marie particulièrement bien avec le lait de coco et la coriandre pour des parfums asiatiques. Sa saveur un peu doucereuse peut aussi être avantageusement relevée par des épices  (curry, curcuma, cumin …) et  de l’ail.





Le potimarron peut également garnir des tartes salées, se faire en soufflé, en flan ou en crumble.

Enfin, je garde le plus audacieux pour la fin : le potimarron peut se manger cru, râpé ou émincé finement, à la façon d’une saladede carottes râpées revisitée. On bénéficie ainsi de l’intégralité de sa vitamine C (sensible à la cuisson) et on impressionne nos convives interloqués par tant d’hardiesse.
Voilà, j’ai terminé de vous vendre le potimarron, qui depuis quelques années s’est démocratisé sur les étals du marché, si bien que je n’ai plus peur de dévoiler ses bienfaits et atouts (il m’en restera toujours).

Besos todos