Friday, September 18, 2015

Enfants et légumes, une équation insoluble?



« Moi les seuls légumes que j’aime, c’est les patates … surtout quand elles sont en forme de frites ».

Ça c’est ma fille de 6 ans, dont l'amour pour les légumes est inversement proportionnel à celui pour les glaces. 
Et vraisemblablement, une bonne partie de ses copains de classe partagent son avis.

Vous avez déjà essayé de forcer un enfant de 6 ans à manger un aliment contre sa volonté ? Je vous le dit tout de suite : ça ne marche pas. Et inutile de faire un bras de fer avec lui, il gagnera toujours. L’enfant de 6 ans est doté d’une volonté de fer et d’un entêtement à toute épreuve.



En insistant et en menant une guerre sans merci, l’enfant risque de prendre en grippe les aliments source de conflits et d’en garder une piètre image jusqu’à l’âge adulte. Ce serait dommage.

On fait comment alors ?

Déjà, l’enfant lambda n’est pas friand de légumes cuits mais se laissera plus facilement séduire par des légumes crus.

Présentez-lui une assiette de courgettes ou de brocolis, il n’y jettera ni un regard, encore moins une cuillère. En revanche, proposez lui des crudités colorées épluchées et coupées, ils les croqueront sans même y penser (surtout si ils peuvent les manger à la main) : ça croque, c’est frais et c’est ludique.
Personnellement, ma solution imparable : commencer chaque repas par un petit bol remplis au choix : de carottes ou de concombres en bâtonnets, de tomates cerises, de fleurettes de chou-fleur (oui, même le chou-fleur ça marche !!) ou encore de fenouil en tranches.

Hop, ni vu ni connu, on grignote avec les doigts sa dose de légumes quotidienne. Ce n’est qu’après que je capitule avec au choix les sacro-saintes pâtes, le riz, les pommes de terre ou autres gnocchis.

Autre solution : on feinte et on camoufle

L’enfant de 6 ans est, certes, entêté, mais il est aussi très influençable et pas vraiment un fin observateur …
On tente donc d’introduire un légume (et un seul !) dans une recette qu’il aime.
Quelques dés de tomates dans une quiche, quelques morceaux de carottes dans du riz, du poivron sur une pizza, des courgettes dans les pâtes.

Il commencera certainement par froncer les sourcils et demander des justifications sur l’intrus vert qui s’est glissé dans son assiette. Mais si vous réussissez à captiver son attention pendant qu’il mange, il finira probablement par se rendre compte que : au pire, ça n’est pas si mauvais, au mieux, c’est presque bon.

La solution purée

La purée : qui mixe la pomme de terre + un légume (pomme de terre courgettes, pomme de terre carotte, pomme de terre potiron, pomme de terre céleri pour les plus motivés). Ça peut très bien marcher (c’était le cas pour mon aîné) ou moins bien (ma cadette), mais ça veut le coup d’essayer.

Il y a également la solution qui consiste à déguiser son assiette : en faisant un bonhomme par exemple. Des haricots verts en guise de cheveux, des tomates cerises pour les yeux, une rondelle de concombre pour le nez etc … 

Personnellement, j’ai essayé : ça m’a pris du temps pour un piètre résultat … j’ai eu droit à un « maman tu sais bien que je n’aime pas les cheveux ! » sans appel. Mais il parait que chez certain ça marche très bien.

Vous pouvez aussi le faire participer à la préparation du menu. Généralement l’enfant adore aider (surtout quand il s’agit de manier des couteaux de cuisine dignes d’un épisode de Dexter). Vous pouvez donc lui confier une tache à la hauteur de ses  compétences (éplucher des courgettes à l’économe par exemple), l’enfant va commencer à se familiariser avec l’ennemi et se sentir valorisé. Il voudra probablement goûter son œuvre à l’issue de la séance de cuisine.

Enfin, si votre enfant refuse catégoriquement tout légume quel que soit sa forme (cuit, crus, en purée) : pas de panique ! Il ne va pas être foudroyé par une carence en vitamines (qui est quasiment inexistante dans les pays développés).
Il faut savoir que l’enfant est un être curieux et qu’il a une forte tendance au mimétisme. N’insistez pas, mais mangez à côté de lui des légumes sous toutes leurs forme à grand renfort de « miam, qu’est-ce que c’est bon quand même le brocoli ! ». Il finira forcément par être intrigué et se laisser tenter.

En attendant que ce soit le cas, proposez-lui des fruits frais qui apportent leur lot de vitamines et de minéraux, et qui sont moins diabolisés par nos têtes blondes.


Et vous les parents, avez-vous des astuces efficaces pour rendre votre progéniture avide de légumes ??

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