Tuesday, November 17, 2015

Vous reprendrez bien un croissant?



Aujourd’hui je reprends (le cœur lourd) les rênes de mon clavier, pour vous parler du croissant, notre croissant, celui dont seuls nos boulangers maîtrisent à la perfection la confection et la cuisson. Celui dont nous détenons le secret de fabrication, et dont la dégustation lors de nos séjours en dehors de l’hexagone nous laisse toujours un léger goût amer de déception.

Je ne sais pas pour vous, mais je suis une grande adepte du croissant et dès que j’en ai l’occasion, j’en fais mon petit-déjeuner. Il rime avec weekend et vacances, a la forme d’un grand sourire et l’odeur du beurre et donc du bonheur (me voilà l’âme poète …).

J’en entends d’ici les réactions de certains : « mais les croissants c’est gras ! » « Et puis ce sont des mauvaises graisses ! » « C’est beaucoup trop calorique »

Vous connaissez ma tendance à snober les calories d’un aliment, partant du constat que si l’on écoute sa faim, sa satiété, ses envies et son plaisir, on consomme exactement le nombre de calories que notre organisme réclame, n’est-ce pas ?

Bon, pour ceux qui veulent absolument causer calories : et bien non, le croissant n’est pas une aberration calorique ! Il apporte certes, 400 calories aux 100g et 20 g de lipides, ce qui le classe parmi les aliments relativement dense en calories, mais il ne pèse que 45 g, ce qui revient à 180 calories l’unité, et 8 g de lipides. 

A savoir, l’équivalent de 40g de pain (1/6 de baguette) et 2 noisettes de beurre. Pas fou donc !

Au beurre ou ordinaire ?

Encore une idée reçue largement répandue : le croissant ordinaire n’est pas moins gras ni meilleur pour la santé que le croissant au beurre ! 

La différence réside dans l’utilisation de margarine végétale en substitution du beurre : autant de matière grasse donc, mais des matières grasses végétales hydrogénées. Kesako ? Les graisses végétales sont liquides à température ambiante, or en boulangeries, elles doivent être solides (comme le beurre) pour confectionner la pâte feuilletée. Le procédé qui transforme les graisses liquides en graisses solides s’appelle l’hydrogénation, et elle dénature les acides gras insaturés pour en faire des acides gras trans. Et ces acides gras trans sont mauvais pour la santé (davantage que les acides gras saturés du beurre, qu’il faut certes limiter mais dont on a besoin en petite quantité).

Donc à la boulangerie, son croissant, on ne le choisi pas ordinaire, mais extraordinaire s’il vous plait (au beurre quoi).

L’idée, c’est d'éviter les excès de graisses saturées (l’équilibre ne se fait pas sur un repas, ni sur une journée donc pas de panique !) : alors on contrebalance avec des huiles végétales dans nos salades ou dans nos plats de pâtes, en alternant par exemple une riche en acides gras poly-insaturés (colza) et une riche en acides gras mono-insaturés (olive) et on SAVOURE avec plaisir et sans l’once d’une culpabilité son croissant au beurre/expresso en terrasse d’un café ! 

Et comme un bon dessin est souvent plus parlant qu'une longue histoire, je choisis celui de Ray Clid aujourd'hui :



Savourons nos croissants au beurre, notre calandos coulant, notre verre de pinard, notre bière en concert, aimons nous, et jouissons des plaisirs de la vie!


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