Monday, February 1, 2016

La bombine de belle-maman




De retour de weekend Annécien chez mes beaux-parents, j’ai profité de ce petit séjour pour vous ramener dans ma valise une recette … Ardèchoise ! Non pas que je sois fâchée avec la gastronomie Savoyarde que j’affectionne, mais qui trouve moins facilement sa place dans Les Frites Vertes.

C’est donc un billet que je dédicace à ma belle-maman Françoise, qui est probablement née avec une cuillère en bois dans une main et une mandoline dans l’autre, tant la cuisine lui semble innée.
Quand elle s’anime devant ses fourneaux le spectacle est assez fascinant : point de livre de recettes ni de verre doseur ou de balance de table, elle épluche, émince, saupoudre, remue et mitonne comme elle respire, déambulant du placard vers l’évier en passant par la cuisinière, dans un joli ballet naturellement et parfaitement orchestré. Tout cela en tenant une discussion animée, là où personnellement j’ai besoin d'une concentration parfaite et envoie balader les pauvres aventureux qui viennent me tenir compagnie en cuisine. 

Chacun des repas qu’elle prépare fait le bonheur de mes papilles tout en ayant comme indéniable atout d’être sain et équilibré, so what else ?

C’est donc la recette de la bombine, que Françoise tient d’une cousine ardéchoise (et qu’elle me prépare à chacune de mes visites tant elle y connait mon attachement), que j’ai décidé de vous livrer aujourd'hui.

Qu’est-ce que la bombine ?

Traditionnellement, la bombine est un plat à base de pomme de terre, carottes et oignons en cubes, pied de porc et poitrine fumée, le tout cuit au four dans une cocotte  en fonte.
La bombine de Françoise est une version autrement plus fine et légère, moins rustique et plus gastronome pour un plat complet, équilibré et peu gras : elle remplace judicieusement le lard/pied de porc par des tranches de jambon de pays dont elle aura pris le soin d’ôter l’excès de gras, et ajoute une touche de couleur et de fraîcheur en incluant de la tomate à la recette. Et à défaut de gros morceaux, Françoise utilise sa mandoline pour émincer finement les pommes de terre, carottes et oignons qu’elle superposera en couches alternées. Le résultat est donc assez proche d’un tian de légumes amélioré.

En avant pour la recette : (une cocotte en fonte pour 6 personnes)



-          1,5 kg de pommes de terre
-          3 belles carottes
-          2 oignons (fonctionne aussi avec de l’échalote)
-          3 tomates
-          300 g de jambon fumé (ou bacon/viandes des grisons/épaule fumé)
-          Poivre, herbes de Provence en poudre, huile d’olive

On commence donc par badigeonner le fond d’une cocotte en fonte d’un filet d’huile d’olive. Puis le principe est simple : on alterne les couches de jambon de pays, de pommes de terre émincées, de carottes, d’oignons et de tomate (coupées en fines tranches) tout en assaisonnant légèrement chaque couche. On termine par les tomates qu’on arrose d’un léger filet d’huile d’olive, puis on mouille avec un peu d’eau. 






















Françoise commence la cuisson sur la plaque afin de faire « revenir » un peu le fond, puis quand la cocotte commence à dégager un agréable fumet elle enfourne le tout à four moyen (150°) pendant 2 bonnes heures.

Et nutritionnellement ça donne quoi ?

C’est le plat complet parfait : avec un total de 420 calories la belle assiette, avec la juste dose de glucides complexes apportés par les pommes de terre, peu de graisses (et que des bonnes), apportées par l’huile d’olive, une petite portion de protéines maigres avec le jambon de pays (qui est d’ailleurs facultatifs pour les végétariens) et enfin des fibres vitamines et minéraux à foison avec les carottes, oignons et tomates.

 Je vous laisse avec une photo de cette ville enchanteresse, précisément le pont des amours qui porte si bien son nom :



 

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