Friday, August 14, 2015

Alerte aux régimes carencés en plaisir!



La grande majorité des régimes sont abandonnés précocement pour cause de lassitude, contraintes et frustrations. Les raisons : des régimes trop stricts, peu personnalisés, monotones et sans saveur … bref, des régimes carencés en … plaisir ! Une carence redoutable donc, puisqu’il est impossible sur le long terme de se priver du plaisir de manger, essentiel aussi bien à l’épanouissement (personnel et social) qu'à l’équilibre psychologique.


 Attention : se faire plaisir ne veut pas dire consommer de façon compulsive des aliments riches, sans avoir faim. Ces pulsions alimentaires se déroulantt souvent en cachette et sans plaisir, elles sont suivies de culpabilité. Il n’en ressort donc rien de positif.
 Se faire plaisir c’est déjà manger lorsque la faim est bien présente : quand l’organisme a besoin de calories, il nous le fait savoir en nous envoyant les signaux de la faim (creux dans l’estomac, gargouillis, crampes, baisse d’énergie). Une fois la faim installée, il faut essayer d’être à l’écoute de nos envies. Celles-ci traduisent généralement assez bien les besoins en nutriments de notre organisme : un manque de fer pourra s’exprimer par une envie de viande saignante, une légère hypoglycémie par l’envie d’une assiette de pâtes (al dente, elles sont ainsi absorbées plus lentement par l’organisme, avec un index glycémique plus bas), un manque de vitamine C par un besoin de crudités ou de fruits etc
 Mais si ces théories sont valables pour les personnes n’ayant pas de « problèmes de poids » et souhaitant juste garder leur poids de forme, elles sont plus difficiles à suivre dès lors qu’il y a un souhait d’amaigrissement…

 Comment se faire plaisir « raisonnablement » ?

 Cela n’est pas forcément évident pour tout le monde, car la plupart du temps, les aliments qui nous procurent du plaisir sont les aliments riches en graisses et en sucre. C’est pourquoi, je vous propose quelques astuces simples pour agrémenter vos plats mais aussi votre assiette de notes savoureuses et de touches appétissantes (car le plaisir du palet passe aussi par celui de tous les autres sens, et notamment celui des yeux !)

 Usez et abusez des herbes aromatiques, épices et aromates. 

L’ennemi numéro un du régime est la fadeur ! Manger sans plaisir est voué à l’échec. Or, quand on fait attention à sa ligne, on réduit les matières grasses qui ont la faculté d’apporter de la saveur et de l’onctuosité aux préparations les plus basiques.
Ainsi, les herbes fraîches, sèches, les épices et les aromates sont autant de façons de donner des saveurs et des couleurs à nos assiettes. Un peu de basilique sur des tomates en rondelles, un peu de coriandre dans une purée de carottes, du curry dans un riz basmati, du piment dans des pâtes, de l’origan dans une sauce tomate … peuvent suffire à satisfaire vos papilles sans ajouter de calories!
 Faites-vous de jolies assiettes Je ne le dirai jamais assez : l’aspect visuel de notre assiette joue considérablement sur le plaisir que nous avons à la déguster. Ainsi, prenez le temps de vous faire de belles présentations, en mangeant dans de la belle vaisselle (non aux couverts en plastique !) et en mettant de la couleur dans nos assiettes.
Par exemple : ne préparez pas un dos de cabillaud avec un riz blanc (repas blanc = fade), mais ajoutez un peu de persil sur le poisson et du safran dans le riz et pourquoi pas quelques tomates cerises pour la décoration.

 Pensez aux condiments : oignons, échalottes, cornichons …

 Là encore, ces aliments ont le bénéfice d’apporter beaucoup de goût pour une quantité négligeable de calories. Vous pouvez ainsi vous faire, dans une poêle anti-adhésive et avec très peu de matière grasse une bavette (viande maigre), avec une fondue d’échalotes, ou dans une cocotte en fonte un filet mignon de porc aux petits oignons. Vous pouvez remplacer dans un sandwich au jambon le beurre ou la mayonnaise par un peu de moutarde et de cornichons.

 Comment se faire plaisir sans interdits absolus, en respectant nos goûts, souhaits et mode de vie ?

 Maigrir est souvent lié dans nos esprits à privations, interdits et frustration. Comme si le poids que nous avons en trop était une faute et que le régime était notre punition.
Mais manger équilibré et sainement est tout sauf une punition, car aucun aliment n’est, à dose raisonnable, néfaste pour la ligne.
On peut perdre du poids en conservant un peu de chocolat/charcuterie/vin/pizza dans son alimentation. Le tout est de les intégrer intelligemment à son régime.
Ainsi, si vous ne pouvez pas vous passer de chocolat, vous pourrez en prendre un peu tous les jours ou presque, mais à côté de ça vous devrez faire des concessions sur la confiture du matin ou la crème dessert du dîner. De même, vous pourrez intégrer une pizza au restaurant de temps en temps si vous évitez les anti-pasti en entrée et le tiramisu en dessert.

 Comment réagir lors de réels excès ?

 Il vous arrivera forcément, un jour ou l’autre, de faire de vrais excès lors d’occasions (repas festifs, buffets, coktails etc …), ou tout simplement d’une grosse fringale ou envie.
Il y a alors plusieurs façons de réagir à cet écart :
 - règle numéro 1 : ne pas culpabiliser ! L’écart est inévitable car l’être humain est l’objet de tentation et n’est pas infaillible. De plus, un écart savouré, apprécié et assumé,  sera toujours moins néfaste qu’un écart suivi de culpabilité.
En effet, la culpabilité a bien souvent comme conséquence une dévalorisation avec un raisonnement du type : j’ai fait un écart, je n’ai pas volonté, je n’y arriverais jamais,  au point où j’en suis … et ce qui était un simple écart « rattrapable » peut alors devenir un véritable dérapage difficile à gérer et surtout un état d’esprit.
 Alors qu’assumer son écart permet d’avoir assouvi son envie ou sa tentation avec plaisir, et ainsi que l’envie ne reste pas latente et ne tourne pas à l’obsession.

 - si l’écart reste raisonnable, que vous avez un bon métabolisme naturel et que vous suivez un régime peu restrictif : 
il y a toutes les chances pour que celui-ci n’ai pas de conséquences sur la balance. C’est l’apanage des régimes souples, contrairement aux régimes très restrictifs pour lesquels le moindre écart risque d’avoir des conséquences sur le poids.
La seule règle à respecter : attendez que la faim se manifeste de nouveau pour manger, quitte à décaler le repas suivant ou de sauter un repas.

 l’écart peut aussi avoir pour conséquence de freiner un peu l’amaigrissement. Vous pouvez tout à fait en prendre votre parti et vous dire que c’est le prix à payer pour s’être fait vraiment plaisir. N’oubliez pas qu’un amaigrissement « lent » et avec moins de privations, a toutes les chances d’être stabilisé aisément et d’être définitif !

 - Vous pouvez enfin décider de « compenser » l’écart de régime sur le repas, voire la journée, suivant. Ainsi, si les écarts ont été vraiment important (par exemple : repas de fêtes de fin d’année), vous pouvez le compenser en suivant le lendemain une journée plus légère (généralement, ce ne sera pas au prix de faim ou de frustrations, dans la mesure où l’organisme vient de faire le « plein » de calories et de plaisir).

Le principe de cette journée de « compensation) étant : peu ou pas de pain/féculents (à part une petite portion au petit déjeuner), pas de sucre ou de produits sucrés, peu de graisses (une cuillère par repas) et pas d’alcool. Le repas type étant donc sur ce modèle : poisson/viande ou jambon maigre + légumes verts, potage ou crudités + laitage non sucré.

Alors surtout n'oubliez pas : le plaisir est un convive de choix, mettez le toujours à l'honneur à votre table!


Monday, August 10, 2015

Sortir de la spirale des pulsions alimentaires



Atteindre un poids idéal, ou maintenir son poids « idéal » : une envie ou un besoin qui vire souvent à l’obsession.

La minceur (ou devrais-je dire la maigreur !) est à la mode, et à tel point qu’elle fait perdre le jugement et le bon sens des plus avertis. Elle serait forcément synonyme de faim, frustration et interdits, et ne pourrait être obtenue sans sacrifices … 

Pourtant, lorsque l’on se penche sur la façon de manger des personnes « naturellement » minces (on a  tous une copine mince qui mange de tout sans prendre un gramme), on s’aperçoit que leur comportement alimentaire est des plus primaires : elles écoutent leurs sensations, mangent quand elles ont faim, ce qui leur fait plaisir et s’arrêtent quand elles n’ont plus faim.
Mais surtout, elles n’ont pas d’interdits, et ne diabolisent aucun aliment ou groupe d’aliment.

Malgré ce que nombre de pseudo médecins, nutritionnistes, naturopathes ou autres gourou de de l’alimentation essayent régulièrement de nous faire croire, bien manger n’est pas une énigme ni un casse-tête, c’est naturel et ça coule de source, si tant est qu’on sache être à l’écoute de son corps et des signaux qu’il nous envoie.

Rien de tel que de s’interdire quelque chose pour en avoir envie ou de se poser trop de questions pour ne pas trouver les réponses.
C’est tout ce mécanisme qui est à l’origine de ce qu’on appelle la restriction cognitive.

La restriction cognitive, késako ?

Ou « état de régime permanent » selon le Dr Zermati, qui la définie très simplement comme suit :

« La plupart de nos contemporains se caractérisent par le souci qu'ils ont de ne pas grossir et de se nourrir en conséquence.
Ils se distinguent par l'idée tenace qu'il existerait une bonne manière de manger, saine et équilibrée, une sorte de bonne conduite alimentaire qu'ils seraient sensés adopter.
C'est ainsi, qu'ils éprouvent souvent, quoiqu'ils mangent, un vague sentiment de culpabilité. »

Seulement, aucun être humain, malgré toute la volonté et la motivation qu’il puisse avoir, ne pourra éternellement et quelques soient les occasions, se refuser un aliment « plaisir » (car il va sans dire que les aliments « interdits » sont toujours des aliments « plaisirs »).

Et lorsque qu’ « écart » il y a, c’est bien souvent le début d’une perte de contrôle et d’une vengeance sur toutes les restrictions précédemment infligées, assortie bien évidement d'une culpabilisation et d'une nouvelle phase restrictive.

Le Dr Zermati définit ainsi  les 2 faces de la restriction cognitive :

-          L’hypercontrôle : au cours de laquelle il y a un parfait contrôle du comportement alimentaire
-          La désinhibition ou perte de contrôle, prenant la forme d’accès d’hyperphagie et de compulsions alimentaires incontrôlables.

C’est donc cette restriction cognitive, induite par les nombreux régimes drastiques et déséquilibrés, qui est à l’origine des compulsions alimentaires, et ces compulsions alimentaires elles-mêmes à l’origine de l’échec de ces régimes.
D'où viennent les envies?

L'organisme humain est une machine à la mécanique parfaitement huilée. Ainsi, lorsque la faim est vraiment présente et assortie d'envies bien précises (viande rouge, fromage, chocolat ...), c'est vraisemblablement que notre organisme réclame les nutriments, minéraux ou vitamines que l'aliment en question contient (fer pour la viande, calcium et lipides pour le fromage, magnésium et sucre pour le chocolat). 
A l'image des célèbres "envies fantaisistes" des femmes enceintes pour qui ce phénomène est amplifié : la période de la grossesse exacerbe ces mécanismes, dans la mesure où les besoins sont plus importants et immédiats car liés au bon développement du foetus.  

Il est donc essentiel de ne pas rejeter ces envies ni de les duper avec d'autres aliments, moins caloriques, plus "diététiquement corrects" mais qui ne satisferont ni les envies, ni les besoins. Ainsi, si vous avez une envie irresprescible de chocolat, et que vous y répondez en mangeant un yaourt à 0%, vous risquez uniquement de rester sur votre faim sans satisfaire les besoins de votre organisme.  

Mais reprenons à la base : ça veut dire quoi « Régime » ? 

Le mot régime vient du mot Latin « Regere » qui veut dire « diriger ». Un régime n’est donc qu’une ligne de conduite à suivre et n’implique pas nécessairement de notion d’interdiction ni de restriction.

Ainsi, il existe toute une variété de régimes alimentaires, des plus drastiques aux plus souples, des plus scientifiques aux plus fantaisistes et il est donc évident qu’ils ne sont pas tous à mettre « dans le même sac ».

Si la majorité d’entre eux dressent une liste d’interdits et de règles strictes (dissociations, associations, heures de consommation strictes sur la journée …), certains aussi laissent place à beaucoup de souplesse et de liberté.

Tous les régimes ne génèrent donc pas de frustrations, ni de compulsions 

L’idée est donc de ne pas se sentir au régime, et pour cela, mieux vaut choisir une méthode d’amaigrissement qui analyser vos propres habitudes alimentaires, vos goûts, vos besoins et vos souhaits, et qui en tiennent compte lors de l’élaboration de votre régime.

Ainsi, une personne peut ne pas souhaiter de petit-déjeuner mais préférer une collation dans la matinée ou l’après-midi, une autre peut souhaiter manger sur le pouce le midi mais tenir  à son repas familial le soir, une autre encore peut avoir besoin d’un repas festif le week-end et une dernière peut ne pas souhaiter se passer de son carré de chocolat après le repas. Tout autant d’envies et de besoins à ne surtout pas négliger au risque de créer cette fameuse frustration à l’origine de tous les échecs.

Pour résumer : La solution pour venir à bout des compulsions alimentaires est tout simplement de ne diaboliser aucun aliment, car aucun aliments ne fait grossir (tout comme aucun ne fait maigrir).  
Le tout est de les intégrer intelligemment à son alimentation, car le seul fait qu’ils soient « autorisés » les rend moins obsédants. Il devient facile de se limiter à des quantités raisonnables et donc d’atteindre (ou de maintenir) son poids idéal.





Thursday, August 6, 2015

10 mantras pour un été minceur




  1. Je mange des fruits d’été (mais je ne les bois pas !)
Vous l'aurez surement remarqué, les bars à jus et à smoothies sont à la mode et véhiculent une image santé et minceur ... trompeuse! En effet, au risque d'en décevoir certain, boire un jus de fruit pressé et manger un fruit ne pèse pas le même poids sur la balance...

Sachez tout d’abord que pour préparer un verre de jus d’orange, il faut presser l’équivalent de 3 à 5 oranges : dont on garde les calories liées au sucre, mais dont on perd les précieuses fibres ainsi qu’une partie des vitamines et des minéraux. Quant aux smoothies, sous leurs allures de boissons healthy, sont des concentrés de fruits bien souvent enrichis en sucre  et sont de véritables petites bombes glucidiques à absorption rapide.


Et les fruits alors ?

 Ils sont également sources de sucre bien sûr, mais ils ont la bonne idée d’apporter en bonus des fibres. Ces fibres ont une double casquette : d’une part elles prennent du volume dans l’estomac et contribuent donc à accélérer la satiété, et d’autre part elles forment un « filet » autour du bol alimentaire provoquant ainsi une diminution de l’absorption des sucres et des graisses du même repas.
 De même, si « boire » est efficace pour désaltérer, ça l’est beaucoup moins pour rassasier. 
Préférons donc nous désaltérer avec de l’eau et déguster un fruit, plutôt que de boire un grand smoothie qui nous laissera sur notre faim.
N’hésitez plus, les fruits de saisons, savoureux et colorés, se bousculent sur les marchés estivaux : c’est le moment ou jamais de les réhabiliter.
  
  1. La plancha et le barbecue sont mes amis
Plancha et barbecue jouent des coudes chaque été pour être élu « cuisson préférée » des français ! Avec leurs allures festives et conviviales, ils permettent tous les deux d'accompagner nos douces soirées d'été et de cuire sans ajout de matière grasse les viandes, poissons et même légumes.
Prudence cependant : si la cuisson est sans matière grasse, l’aliment cuit peut être gras si vous ne faites pas les bons choix. Alors oui à la bavette, aux volailles ou au magret de canard (sans le gras) mais mollo sur les merguez et les entrecôtes.

  1. Je fuis les marchands ambulants de plage : « chichi, chouchous, beignets »
Ils sont pourtant bien tentants, à déambuler sur la plage lorsque le petit creux se fait sentir après une baignade ou une partie de beach voley (ou un concourt de bronzette pour les plus téméraires) … mais un seul mot d’ordre : prenez vos palmes à votre cou et fuyez ! Les beignets, churros ou pralines  sont de véritables gouffres de sucres et de graisses, dont la cellulite est friande!
La solution pour ne pas se laisser tenter : prévoyez d’apporter des fruits d’été (encore eux!) abricots, brugnons, dés de melon ou de pastèque... dans votre sac de plage.
Bonus : ces fruits d’été sont tout plein de bêtacarotène pour un hâle parfait.

  1. Je troque ma glace contre un sorbet
Qui dit forte chaleur, dit envie de glaces. Pas question de se priver systématiquement de ce petit plaisir !
Sachez distinguer les crèmes glacées (chocolat, noisette, pistache, vanille …) et les sorbets (citron, framboise, passion …) : les premières sont préparées à base de crème et sont donc riches en graisses et en sucre, alors que les secondes sont des glaces à l’eau, et se contentent d’être riches en sucre.
Ainsi, deux boules ou un bâtonnet de glace à l’eau vous apporteront environ l’équivalent d’un gros fruit en sucre et calories (mais sans les fibres ni les vitamines, n'en demandons pas trop non plus) : un petit plaisir raisonnable donc.

  1. Un soda : pourquoi pas, mais light
Les sodas apportent environs 7 morceaux de sucre pour 33 cl (une canette), soit 140 calories. Or, quand l’organisme réclame de l’eau (en vous envoyant le signal de la soif), inutile de lui apporter des calories dont il n’a pas besoin.
Mais si vous en avez marre de commander un Perrier rondelle à la terrasse d’un café, vous pouvez opter pour un soda light, qui satisfera votre gourmandise en étanchant votre soif pour zéro calories !

  1. Un apéro, oui, mais contrôlé
Cacahuètes, saucisson, chips, alcool … le combo diabolique pour commencer la soirée richement. Faut-il pour autant bannir notre indispensable apéro estival (réponse dans la question) ?

Bien sûr que non! (un été sans apéro c'est comme un noël sans sapin non? )
Comment le revisiter sainement?
Vous pouvez par exemple, troquer le saucisson par des crevettes, bulots, fruits de mer, ou du jambon de pays et autres viandes des grisons, subtiliser les cacahuètes que vous remplacerez judicieusement par des tomates cerise, des cubes de melon et quelques olives vertes, confectionner des petits toast de fromage frais sur des rondelles de concombres ou encore des mini-brochettes de tomates/mozza/jambon de pays/melon … bref, soyez inventifs !

  1. Je profite des sports d’été : nage, beach-voley, raquettes, ballades les pieds dans l’eau, promenade à vélo
Si les transats et hamacs vous tendent leur bras, essayez de profiter de l’été pour bouger davantage.
De la simple ballade randonnée aux séances de beach voley, en passant par les promenades à vélo, la nage, le jogging, les sports nautiques … que vous soyez du genre flemmarde avérée ou sportive de nature, vous trouverez votre bonheur.
N’oubliez pas que votre poids résulte de la différence entre les dépenses de calories (liées au sport notamment) et les entrées (ce que vous mangez). Vous avez donc deux façons de perdre du poids : manger moins ou bouger plus, les deux en même temps étant le plus efficace ! 

  1. Je bois beaucoup d’eau
Plus encore que le reste de l’année, boire de l’eau en été est essentiel. Déjà parce que la chaleur déshydrate et que nos besoins sont plus importants, mais aussi, parce qu’il est fréquent de mal  identifier la soif et de la confondre avec la faim. A la clé, un apport calorique superflu.
Buvez de l’eau, plate, gazeuse, citronnée, aromatisée par des rondelles de concombres, ou additionnée de quelques gouttes d’antésite, ou encore du thé glacé pour varier les saveurs, mais évitez de tomber dans les pièges des boissons sucrées.

  1. Je n’abuse pas de l’huile d’olive
Quoi de mieux qu’une bonne huile d’olive aux saveurs provençales pour donner un goût de soleil à nos salades et légumes ? Avec sa réputation d’aliment sain, associée au régime méditerranéen, nous en arrosons souvent copieusement nos légumes en toute bonne conscience … à tort !
L’huile d’olive est, certes, une huile d’excellente composition, riche en acides gras essentiels, mais elle n’en demeure pas moins ... une huile. Donc un corps gras. Ainsi, une anodine cuillère à soupe chiffre déjà une centaine de calories ! 
Notre astuce : achetez un spray à huile, qui vous permettra de doser plus modérément votre assaisonnement, et choisissez une huile très parfumée pour ne pas avoir besoin d’en asperger vos plats.

  1. Je prends mon temps 

Le stress, les emplois du temps chargés, la course contre la montre du quotidien sont autant de facteurs qui poussent à manger mal et à stocker davantage. Profitez de la trêve estivale pour ralentir le mouvement et prendre votre temps !
Attendez d’avoir faim pour manger quitte à décaler vos repas de plusieurs heures, prenez le temps de manger et de savourer, posez vos couverts entre chaque bouchée, mâchez bien et soyez attentif à votre satiété. 

Ces simples changements devraient vous permettre de manger selon vos besoins et de garder votre poids de forme sans compter les calories.

5 erreurs à ne pas faire quand on est au régime !



5 contre-exemples de règles à (ne surtout pas) suivre pour perdre du poids durablement :

1/ S’affamer 

Qu’on se le dise : s’affamer n’a jamais marché ! Pourquoi ?
Tout simplement parce que nous avons des besoins vitaux, et que même en étant sédentaire, notre corps est une machine à la mécanique bien huilée qui travaille sans s’accorder de trêve ! Entre la digestion, la respiration, la circulation … tous nos organes s’activent à longueur de journée (et de nuit !) et sont de gros consommateurs de calories. Ainsi, la faim est une réaction naturelle de notre organisme qui réclame son carburant pour pouvoir continuer à avancer.
En luttant, nous ne faisons qu’accentuer le processus : le corps est moins efficace dans son travail car il manque de carburant, il nous le signale en nous envoyant les manifestations de la fatigue et d’une faim toujours plus importante.

Par ailleurs, peu de personne sont capable de supporter la faim très longtemps, et la conséquence d’une faim prolongée est inévitablement un craquage souvent disproportionné, assortie d’ une bonne dose de culpabilité.

     2/ Se frustrer 

De la même façon que la faim, la frustration est l’ennemi public numéro 1 du régime !
On croit trop souvent qu’un régime ne peut être efficace que s’il est draconien et que maigrir ne peut pas rimer avec plaisir.
C’est faux ! Au contraire, il est impossible de maigrir sur la durée sans s’accorder de plaisir. En effet, l’être humain, aussi volontaire soit-il, ne peut supporter éternellement la frustration. Celle-ci aboutira inévitablement sur un lâcher prise dévastateur, autant pour la ligne que pour l’estime de soi.

    3/ Bannir le pain et/ou les féculents 

On les appelle aussi glucides complexes, et ils souffrent à tort d’une mauvaise réputation. Stigmatisés par les régimes hyper protéinés très à la mode, les personnes au régime ont bien souvent comme premier réflexe de les écarter de leur alimentation. Pourquoi est-ce une erreur ?
Parce que les glucides (ou plus précisément le glucose issue de la dégradation des glucides) sont le carburant dont notre corps a tant besoin pour fonctionner. Ces glucides ne sont d’ailleurs pas plus calorique que les protéines, puisqu’un gramme de glucides = 1 gramme de protéines = 5 calories.
En revanche, ils sont très rassasiant (d’autant plus vrai que leur index glycémique est bas : légumineuses, riz complet, pain complet, céréales complètes etc) et nous permettront donc de maintenir notre glycémie constante et de limiter nos fringales et nos envies incontrôlées de sucre.

   4/ Traquer les matières grasses :

Elles aussi pointées du doigt et accusées de tous les maux, les matières grasses sont trop souvent abolies des assiettes « régime ». Nouvelle erreur donc, car l’organisme a besoin de matières grasses pour ses fonctions vitales,  et nos besoins ont même été revus à la hausse en 2010 par l’ANSES (ils passent de 30/ 35% à 35/ 40%  de notre apport calorique journalier). 
Il est donc primordial de ne pas les négliger tout en veillant à privilégier les graisses végétales sources d’acides gras essentiels et cardio-protecteurs.
De plus, comme il est toujours plus facile d’éliminer les matières grasses visibles (assaisonnement : beurre, huiles …) que les matières grasses cachées (plats préparés, gâteaux, fromage, tartes salées …), la conséquence est simple : la quantité totale de lipides consommée est trop basse, mais surtout le rapport entre les graisses saturées et insaturées est déséquilibré !
Par ailleurs, n’oublions pas que le gras est un exhausteur de goût : il contribue donc à apporter de la saveur à nos aliments et nous permet de ressentir plus rapidement la satiété (une petite quantité d’un aliment gouteux est plus rassasiante qu’un grand volume d’aliment « fade » !)

    5/ Sauter des repas :

C’est pourtant bien tentant ! Notamment au moindre écart (inévitable en période de régime), la peur d’annuler tous les bénéfices déjà acquis, nous pousse souvent à sauter le repas qui suit ou celui qui précède, voire même les deux !

Pourquoi est-ce une mauvaise idée ?
Tout simplement parce que l’organisme réagit instantanément aux variations caloriques qu’on lui fait subir et se met sur la défensive : un repas très riche suivi d’une diète de plusieurs heures le poussera à stocker davantage le repas suivant.
La solution en cas de repas festif qui se profile : manger normalement au repas précédant, et alléger le repas suivant, uniquement en sucres et en graisses et en gardant au minimum : une viande maigre ou un poisson, des légumes, un laitage et un fruit, pour ne pas mettre votre corps en alerte. 

Le boom du gluten-free


Les fervents défenseurs du régime sans gluten sont de plus en plus nombreux et virulents. Avec eux se développent et se multiplient les menus sans gluten dans les restaurants, les rayons sans gluten dans les supermarchés, les labels sans gluten sur nos produits (épi barré) et même les pains et pâtisseries sans gluten dans les boulangeries de quartier... 
Quelles sont les motivations de ces adeptes ? Sont-elles justifiées ? S'agit-il d'un simple phénomène de mode ou d'une réalité médicale ? Faisons le point ! 
Qu'est-ce que le gluten ?
Le gluten est la fraction protéique de certaines céréales, dont les plus courantes sont : le blé, le seigle, l'orge et l'avoine. C'est lui qui donne son élasticité et son volume au pain. C'est également un excellent liant et un épaississant, très fréquemment utilisé dans les plats industriels et tous les produits préparés. 
Autant dire qu'on le retrouve presque partout et que son éviction est non seulement très contraignante mais risque aussi de provoquer des carences alimentaires. 
Le gluten au banc des accusés 
La maladie cœliaque 
La maladie cœliaque est une maladie auto-immune : le corps développe des anticorps dirigés vers une enzyme intestinale (trans glutaminase) que l'on possède naturellement et qui permet la digestion du gluten. Celui-ci n'est donc pas digéré et entraîne une réaction inflammatoire locale qui détruit la muqueuse intestinale. C'est bien entendu une maladie très invalidante qui peut aussi bien se développer chez le nourrisson que chez la personne âgée. Le seul traitement est alors une éviction totale du gluten.  
Attention, cette intolérance au gluten ne toucherait que 1 à 2 % de la population (selon l'association française des intolérants au gluten). 
Alors qu'aujourd'hui, c'est 15 à 20 % des personnes qui se pensent intolérants au gluten ou en tous cas qui optent pour une éviction du gluten dans leur alimentation. Qui sont donc aujourd'hui ces personnes qui suppriment le gluten de leur alimentation et de quoi l'accusent t'elles ? 
Le surpoids  
 Le régime sans gluten arrive tout droit d'Hollywood, où l'on ne compte plus les stars qui l'ont adopté (Gwyneth paltrow et Megan Fox en tête). 
Si le régime sans gluten va effectivement bien souvent aboutir à une perte de poids, ce n'est pas parce que le gluten fait grossir ! C'est plutôt parce qu'il est présent dans de nombreux aliments riches et caloriques (gâteaux, pâtisseries, plats industriels, pizza, quiches, fast food, etc...) et que son éviction va ainsi conduire à une diminution de la consommation de ces aliments. 
Ce n'est donc pas le gluten qui est responsable du surpoids mais les graisses et le sucre présents dans les aliments qui en contiennent. 
Les autres chefs d'inculpation 
Ils sont aussi nombreux que fantaisistes et vont des problèmes gastro-intestinaux (diarrhées, gaz, ballonnement, constipation, vomissements...), aux troubles respiratoires en passant par la fatigue chronique et même de cancers (intestin et estomac principalement). Le gluten est le nouveau bouc émissaire, il serait cause de tous nos maux inexpliqués et de toutes ces maladies qui nous font peur. 
Cependant, à l'heure actuelle, aucune étude scientifique n'a montré les méfaits du gluten sur les personnes non intolérantes ni même les bienfaits d'un régime sans gluten sur ces même personnes. 

Peut-on être sensible au gluten sans y être allergique ou intolérant ? 

Effectivement, entre la vraie maladie cœliaque et l'engouement en constante augmentation de personnes s'autoproclamant intolérants, il y aurait bien un entre-deux : un nouveau syndrome baptisé " Non-Celiac Gluten Sensitivity " reconnu récemment par la communauté scientifique. 
Ce syndrome viendrait en fait de l'évolution du gluten, et il ne nécessiterait pas une exclusion du gluten de façon aussi radicale et drastique que la maladie cœliaque. 
Comment et pourquoi le gluten a-t-il évolué ces dernières décennies ? 
Tout d'abord, il faut savoir qu'il existe plusieurs glutens de nature et de digestibilité différente. Ce seraient les moins digestes qui seraient responsables de ce nouveau syndrome d'hypersensibilité au gluten. 
Rappelons que la principale caractéristique du gluten est sa propriété de viscoélasticité : c'est lui qui donne l'élasticité de la pâte à pain après pétrissage. Alors qu'auparavant, le pétrissage était une étape primordiale de la préparation du pain (plus il était prolongé et bien fait, meilleur était le pain), aujourd'hui, les fabricants ont tendance à raccourcir cette étape le plus possible, dans un souci de gain de temps et d'économie. Ils ont donc sélectionné au fil des années les glutens les plus performants (avec la meilleure viscoélasticité) afin de réduire ce temps de pétrissage. 
Ce sont donc ces gluten-là, qui sont les plus durs à digérer et qui potentiellement sont à l'origine de troubles digestifs pour les plus sensibles. Aussi, avant de préconiser l'éviction totale du gluten, commencez par privilégier les pains de qualité au détriment des pains industriels et bon marché et en limiter sa consommation. 
En conclusion 
Le régime sans gluten a plusieurs inconvénients : 
- Il est particulièrement contraignant : le gluten est extrêmement répandu dans l'alimentation occidentale. 
- Il coûte cher : les produits sans gluten sont onéreux (ils peuvent coûter jusqu'à 4 fois plus cher que leur homologue avec gluten). 
- Il peut isoler socialement : pas facile de manger sans gluten lors d'une invitation chez des amis ou au restaurant. 
- Il peut provoquer des carences : les aliments sans gluten sont souvent de plus faible valeur nutritive, ils sont moins riches en vitamines, fibres et minéraux. 

Alors attention à l’auto-diagnostic, le régime sans gluten est le traitement de la maladie cœliaque : ne vous l'infligez pas si vous n'en souffrez pas. 

En revanche, pour votre santé et votre ligne, sans pour autant traquer et bannir le gluten, vous pouvez réduire les aliments " transformés ", les plats préparés, les pizzas, les pâtisseries, les viennoiseries et les hamburgers, pour redécouvrir la cuisine saine ainsi que les autres céréales (kamut, quinoa, riz complet, épeautre...) souvent laissés de côté au profit des pâtes et autres dérivés du blé.  

Wednesday, August 5, 2015

LE Burger light (et bon!)




Aujourd’hui, pour varier les plaisirs, je vais vous parler d’un plat d’actualité : le burger/frites.
Celui qui nous nargue à tous les coins de rue, du simple fastfood à tous les néo-resto-branchouilles, sur les cartes desquels ils font la nique aux tomate-mozza et autres cabillaud grillé/légumes du soleil politiquement corrects ...

Alors, est-on tous condamnés :

 - à mourir précocement, le cœur étouffé par les graisses saturées,
-  à courir le marathon de Paris après chaque "craquage"
- ou à manger tristement le colin vapeur et sa farandole de légumes de saison ?

Non les amis! Il existe une alternative ... et dans un élan de grasse grâce, je vous livre ici mes petits secrets personnels qui font passer ce plat tant diabolisé, de la catégorie « malbouffe » à la catégorie « validé par l’organisme intersidéral de santé publique».

Mes devises pour un burger diététiquement correct :

- Le steak haché, maigre, vous choisirez : si vous décortiquez bien le rayon boucherie de votre supermarché, vous constaterez que le steak haché peut afficher plusieurs pourcentages de matières grasses : 5%, 10%, 15% ou encore 20%. Alors inutile d’avoir fait mat ’sup pour savoir que notre ami sera définitivement le 5% de matières grasses. 100 calories de moins déjà !

- La mayonnaise, vous oublierez : la mayonnaise et toutes les autres sauces blanches à base d’huile et d’œufs (béarnaises, cocktail etc. …) sont des pièges à calories : fuyez ! Préférez leur le ketchup ou la sauce barbecues, certes un peu sucrées mais nettement moins caloriques. 100 calories de moins again !

- Le fromage, light, vous préférerez : exit la tranche de toastinette chimique, vive le Merzer, ce fromage naturellement pauvre en matières grasses et riche en goût et en calcium ! (Merzer président !). Et paf, 50 calories de moins dans la vue du big-mac !

- De salade (roquette et mâche ont particulièrement la cote), tomate, oignons, pickles vous abuserez : des fibres, des vitamines, des minéraux, sans calories ou presque, ça se passe de commentaire …

Et les frites alors ? 

Allez, c’est parti pour mon petit couplet diététique :

Savez-vous qu’une portion de frites moyenne vous apporte à peu près un verre plein d’huile ?
Ça fait rêver n’est-ce pas ? D’autant que l’huile est l’aliment le plus calorique qui existe sur terre, si si ! Une cuillère d’huile c’est 100 calories, cadeau pour vos hanches ! Alors un verre plein, je vous laisse imaginer.

Bon, alors comment on fait pour manger des frites sans avoir besoin de faire un triathlon dans la foulée?

- La friteuse vous oublierez, le four vous adopterez : on oublie le bain d’huile donc, et on utilise la technique « Tupperware » : on coupe les frites bien fines et on les mets dans une boite en plastique avec une cuillère seulement d’huile (+ des épices et des herbes de Provences pour le goût et un côté rustique) et on secoue bien.
Une fois les frites recouvertes d’huile, on les étale sur une plaque de cuisson et hop, au four (thermostat : bien chaud, temps : jusque ce soit cuit ).

Et si on veut se la jouer un peu bobo-bio, on utilise des patates douces pour faire nos frites : c’est beau, c’est bon, et c’est riche en béta carotène (vous savez, la vitamine qu’on gobe en gélules avant l’été pour mieux bronzer).

Voilà de quoi mettre un peu de soleil dans vos assiettes et  pouvoir rendre le sourire à mâles et enfants qui partagent vos repas!

Quid du nouveau Coca Cola Life ?



Difficile d’ignorer que le géant du soda a sorti ce 1er janvier, à grand renfort de promotions, son petit dernier : le Coca Cola Life.

L’annonce est alléchante, le nouveau-né promet d’être sain et allégé ! Exit les édulcorants de synthèse (aspartame et acésulfame) actuellement très décriés et pleins feux sur un cola moins calorique et moins chimique.

Personnellement, l’annonce m’a rapidement interpellée et intriguée, et je me suis aussitôt demandé si le Coca Life était  un vrai produit novateur et intéressant ou une opération markéting ingénieuse et machiavélique (oui je suis de nature méfiante).
J’ai donc mené ma petite enquête, spécialement pour vous (et un peu pour moi aussi j’avoue) :
Les ingrédients sont-ils vraiment différents ?

La recette a bel et bien changé : l’aspartame et l’acesulfame (les deux édulcorants phares de coca light et coca zéro) ont disparu. On retrouve en tête des ingrédients le sucre, puis les habituels colorants et arômes propres aux colas, et enfin, un « nouvel » édulcorant « naturel » : le glycosides de stéviol.
Alors késako ? C’est tout simplement le nom scientifique de la Stévia. Ça vous parle ? Normal, la stévia est un édulcorant qui remplace l’aspartame (à l’origine de  nombreuses controverses) dans bon nombre de produits depuis quelques années. On le reconnait à son petit arrière-goût de réglisse.

Mais l’aspartame, c’est vraiment mauvais ?

Il est montré du doigt et accusé de nombreux maux (il serait notamment cancérigène), mais toutes les études scientifiques validées par l’EFSA (autorité européenne de sécurité des aliments) ont confirmé son innocuité consommé dans les DJA (doses journalières recommandées). La dernière étude datant de fin 2013.

Et la Stévia, vraiment « naturelle » ?

Cet édulcorant (le glycoside de stéviol) est donc issue d’une plante : la Stévia, d’où son caractère « naturel ». Mais naturel veut-il pour autant dire sans risque ? N’existe-t’il pas de plantes toxiques ?
Si bien sûr ! Et c’est d’ailleurs, ironiquement, le cas de l’extrait naturel de Stévia, qui est un perturbateur endocrinien. C’est donc un extrait purifié en plusieurs étapes qui aboutit à l’édulcorant aujourd’hui utilisé et déclaré sans danger ! La Stévia a d’ailleurs elle aussi une DJA (dose journalière autorisée), qui est de 4 mg par kg de poids corporel et par jour, soit 10 fois moins que l’aspartame (40 mg par kg de poids corporel et par jour).

Qu’en est-il de sa teneur en sucre et en calories alors ?

Un verre de 250 ml apporte environ 70 calories avec presque 18 g de glucides, à savoir l’équivalent de 3.5 morceaux de sucres.
Pour comparer, la même quantité de Coca Cola classique (rouge) titre : 105 calories et 26.5 g de glucides (5 morceaux de sucre), quand les Coca Cola Light et zéro apportent sensiblement  0 calories et 0 grammes de glucides.
Pour résumer, le Coca Cola Life permet d’économiser un peu moins d’1/3 de glucides et de calories par rapport au classique.


Le Coca Cola life : une boisson saine ?

Le Coca Life, certes un peu moins calorique que son homologue sucré, et certes issues d’un édulcorant un peu moins chimique que son homologue sans sucres, reste une boisson sucrée et dénuée de vitamines, minéraux ou oligo-éléments.
Par ailleurs, une canette de 33 cl apporte 5.5 morceaux de sucre, ce soda reste donc une boisson sucrée !
On est quand même bien loin de la boisson healthy qu’on veut lui faire évoquer avec un packaging vert et le nom « Life ».

Et le goût ?

Malgré le fait que chacun de nous proclame une préférence certaine pour le classique, le zéro ou le light, les tests à l’aveugle révèlent que pour le commun des mortels il est très difficile de faire réellement la différence.
Les papilles averties semblent quand même confirmer qu’à la dégustation, le Coca Cola life a un premier goût en bouche très semblable à celui du classique (le sucre étant le premier ingrédient ressenti), mais il laisserait un second goût légèrement différent, probablement dû au goût de réglisse qu’a naturellement la Stévia.

Alors finalement ?

Le Coca Life est donc un nouveau Coca ni tout à fait allégé, ni réellement plus naturel que les light, ni fondamentalement meilleur que le classique … il semblerait que le géant du soda ai réalisé ici une jolie opération commerciale ! Mais reste à savoir si les consommateurs, pourtant actuellement grands adeptes de produits sain et bio, seront dupes (et vous l’aurez sans doute compris, malgré ma grande subtilité : moi pas !)

Décryptage diététique du Bo Bun


Me revoilà aujourd'hui pour passer au crible un plat pour lequel je voue une passion sans limite. Au risque de ne pas pas briller par mon originalité, il s'agit donc vous l'aurez compris (spoiler alerte dans le titre) du Bo bun.

En passe de détrôner le célèbre Burger, le Bo bun est incontestablement le néo plat à la mode, (le comble du hypstering étant de le déguster stan smith aux pieds, mais je m'égare).

D'origine vietnamienne, il n'est plus uniquement l'apanage des restaurants asiatiques puisqu'il trouve sa place à la carte de nombreux restaurants branchés à tendance world food voire streetfood.

Éclosent également un peu partout des restaurants Bo bun (My Bo bun, I love Bo bun, Saï ou encore Bo bun Me) dans lesquels il est décliné en plusieurs variantes améliorées, ou des food-trucks dédiés au bo-bun  (Le camion BOL) qui rencontrent un franc succès. Bref, le Bo bun déchaîne les passions.

Ce plat goûteux et bon marché semble complet et rassasiant et fait facilement office de déjeuner sur le pouce. Presque trop bon et réputé pour être honnête, je décide de mener mon enquête nutritionnelle.

Qu'est-ce que c'est ?

Bun signifiant vermicelles de riz et bo pour boeuf, le bo bun est un mélange de crudités (laitue émincée, pousses de soja, concombres et carottes en lanières, oignon), d'herbes fraîches (coriandre et menthe), des vermicelles de soja et de bœuf émincés et mariné le tout présenté dans un grand bol. Il est assaisonné d'une sauce de poisson (à base de nuoc-mâm) et parsemé de cacahuètes concassées.
Il est aujourd'hui souvent agrémenté de 2 nems coupés en deux, qui n'existaient pas dans sa recette traditionnelle.

Les Ingrédients pour 4 personnes : (recette tirée du blog " le canard du mékong")

250 g de vermicelle de riz
400 g de boeuf ( viande à griller )
200 g de pousses de soja
1 oignon
1 gousse d'ail
1 pincée de sucre
1 cuillère à café de poudre de curry
3 cuillères à soupe de sauce de poisson
1/4 de concombre
3 feuilles de laitue
1 petite carotte
75 g de cacahuètes
Feuilles de menthe et de coriandre
Pour la sauce :
Sauce de poisson (nuoc mam)
Vinaigre ou jus de citron
Sucre
1 gousse d'ail
Quelques morceaux de carotte
Piment

Verdict diététique

Le bo bun, sans nems, affiche 500 calories au compteur, avec 40g de protéines (le boeuf), 15g seulement de lipides (venant essentiellement des cacahuètes) et 55g de glucides (les vermicelles).
Pour vous faire une idée, une femme entre 30 et 40 ans avec une activité physique " normale " brûle entre 1800 et 2200 calories par jour.
Le bo bun lui apporte donc à peu de choses prêt un quart de ses besoins caloriques, ce qui est très raisonnable pour un déjeuner ! Yallah!
Au-delà des calories, le bo bun est une mine de fibres (soja, crudités) et de minéraux (fer). Il a l'avantage d'être sans gluten pour les intestins sensibles, d'être sain (produits frais), très peu gras et très rassasiant. Enfin, l'équilibre entre les nutriments (protéines, graisses et glucides) est parfaitement respecté.
Pour les plus gourmands, sa version enrichie en nems apporte environs 150 calories et 10 g de lipides en plus (rassurez-vous, une petite balade digestive en sortant de table et nos cuisses n'en verront jamais la couleur!).

On compare?

Officiellement admis dans le clan très sélect du plat complet, sain et équilibré, mettons maintenant le bo bun à l'épreuve et organisons des combats diététiques avec ses concurrents : (tous les coups sont permis!)


Bo bun V.S Big mac

Le big mac pèse à lui seul 509 calories, 26 g de lipides (essentiellement issue des sauces donc saturés et du steak haché gras). Il n'apporte "que" 26g de protéines et 42 g de glucides (provenant du pain, mais aussi du sucre des sauces).
Au-delà du fait qu'il soit bien moins intéressant que le bo bun sur le plan nutritionnel, le big mac se mange en quelques bouchées (pain mou, steak haché) et se digère non moins rapidement, le rendant très peu satiétogène (rassasiant sur la durée). La faim risque donc de se faire sentir en fin d'après-midi, risques de grignotage à la
clé !
De plus, rares sont les consommateurs de Big Mac qui ne l'associent pas à une portion de frites, ce qui nous rajoute 240 calories et 12 g de graisses (saturées de nouveau).
Grand vainqueur donc : le bo bun. Etats Unis : 0 / Vietnam : 1


Bo bun V.S sandwich jambon/beurre


Deux tranches de jambon, deux noix de beurre et une demi-baguette : 630 calories, 24 g de lipides et 70 g de glucides.
Quasiment dénué de fibres (pain blanc, pas de légumes) et pauvre en vitamines et minéraux, le traditionnel jambon/beurre est à la fois plus calorique et moins intéressant sur le plan nutritionnel que le bo bun, encore une fois déclaré vainqueur par KO. France : 0 / Vietnam : 1


Bo bun VS suhis

Autre alternative simple et à priori saine et équilibrée au bo bun, les assortiments sushis/makis ou les bols de chirashi des incontournables restaurants japonais.
Le site planète sushi a la bonne idée d'indiquer les valeurs nutritionnelles de tous les menus et plats proposés à la carte.
J'ai donc choisi pour ce duel au sommet, les menus les plus classiques et standards au niveau des quantités (qui sont aussi mes préférés tant qu'à faire):

Le chirashi saumon (bol de riz vinaigré agrémenté de tranche de saumon) : il apporte 547 calories dont 17g de lipides et 68 g de glucides et 31 de protéines. Nous sommes donc relativement proche de la valeur nutritionnelle du bo bun : niveau calorique sensiblement identique, mais un peu moins de protéines compensées par légèrement plus de glucides. Les candidats à la minceur auront donc plutôt intérêt à préférer le bo bun, les protéines étant le nutriment le plus difficilement stockable par l'organisme sous forme de graisse.

Le menu midi classique (6 california makis et 6 sushis saumon) : 
Il apporte 619 calories, avec 26g de protéines, 16g de lipides et 96 g de glucides. Légèrement plus calorique, ce menu titre en revanche beaucoup plus de glucides et un peu moins de protéines que le bo bun.
Si le duel est plus serré pour nos menus japonais, le bo bun est finalement déclaré vainqueur in extremis, car plus protéiné et plus riche en fibres et minéraux ! Japon : 1 / Vietnam : 2

Il semblerait donc que le Bo Bun puisse désormais assumer sans complexe son statut de plat sain et équilibré, en plus d'être un régal pour les papilles.  

L’apologie de la maigreur et ses dangers



Sujet d’actualité  et délicat qui fait débat et divise les opinions : la maigreur de la femme tant plébiscité par les média et exploitées par la publicité et la mode est de plus en plus décriée. En mars 2015, le gouvernement a proposé un projet de loi visant à interdire aux agences à avoir recours à des mannequins dénutris. 

Revenons point par point sur l’origine du débat. Qu’est-ce que l’IMC ? Pourquoi ce projet de loi ?
Pourquoi n’est-ce pas si simple ?



Qu’est-ce que l’IMC :

L’IMC (Indice de masse corporelle) est un indice défini en 1997 par L’OMS (organisme mondial de la santé) comme le standard pour évaluer la corpulence de chacun et par conséquent les risques sanitaires liés au surpoids (ou à la maigreur) chez l’adulte.

L’IMC est un rapport du poids en kg divisé par la taille en mètre au carré : 

IMC = poids (kg)/taille(m)²

On considère que :

IMC< 18 : maigreur (voire dénutrition)
18<IMC<25: poids normal
25<IMC<30: surpoids
30<IMC < 35 : obésité modérée
35<IMC<40 : obésité sévère
IMC>40 : obésité massive ou morbide

Le projet de loi proposé en mars 2015 par Marisol Tourel  ministre de la santé, vise donc à interdire le recours aux mannequins dénutries, à savoir celles dont l’IMC est inférieur à 18.

Une image de la femme trop peu représentative :

Il n’est pas nécessaire d’être fin observateur pour se rendre compte qu’il existe un fossé entre, d’une part la femme « standard » qui peuple les trottoirs et d’autre part la femme qui arpente les podiums des défilés de mode ou celle qui est placardée sur les murs de nos villes. 

Les premières mesurent en France en moyenne 1m63 pour 63 kg avec un IMC moyen de 23.7 et une taille vêtement d’un bon 40.

Les secondes (les mannequins podiums étant l’exemple le plus flagrant) doivent mesurer au moins 1m72 (en pratique, elles sont plus proche du 1m79) pour un poids moyen de 55 kg (en pratique, peut descendre jusqu’à 50kg). L’IMC flirte donc plus fréquemment avec le 17 et la taille de vêtement correspond à du 36 voire même du 34.

Par ailleurs, depuis quelques années, on constate l’émergence d’une nouvelle vague de modèles, stars des réseaux sociaux (Instagram, Facebook et blogs) dont la dénutrition est « masquée » par une idéologie trompeuse prônant la santé et le sport.
Elles sont jeunes, bronzées, sportives, musclées, elles vantent leur alimentation saine (smoothies, sushis, graines germées et oléagineux) et pratiquent le yoga ou le fitness … mais leur tour de taille est plus proche du tour de cuisse de la française moyenne et leurs jambes sont d’une minceur alarmante.
A titre d'exemple : la jeune femme choisie pour illustrer ce billet est Sjanaelise, star d'Instagram, qui titre plus de 600k followers, dont la fascination pour leur modèle semble sans limite!
Elles sont les nouveaux diktats et modèles de l’adolescente et de la femme jeune, qui sont fascinés par leur corps et rassurées par l’idéologie « santé » qu’elles véhiculent. 

A côté de ça, l’émergence des mannequins grande taille ou King Size ou encore Size +, qui sont censés toucher les femmes dont la corpulence est plus élevée, mais qui sont en réalité représentées par des femmes dont les mensurations sont plus proches de … la femme standard ! 

Phénomène stigmatisant encore davantage la corpulence normale puisque la femme lambda fini par se reconnaître dans les mannequins grande taille et se considérer comme «forte », ce qui la pousse donc se mettre au régime alors qu’elle n’en a pas besoin. 

Les troubles alimentaires sont le mal du siècle

Quoi de plus étonnant donc, que cette prévalence des troubles alimentaires en perpétuelle augmentation depuis quelques décennies ?
Quand le modèle de la beauté féminine est une femme dont la corpulence est celle de moins de 4 % de la population française, quel est le message envoyé aux autres 96% ?
Comment des jeunes femmes tout juste sortie de la puberté peuvent-elles prendre le recul nécessaire pour accepter un nouveau corps si éloignés des stéréotypes de la beauté ?
Autant de question sans réponse acceptables qui ont poussé récemment les politiciens à repenser les textes de lois et proposer de nouveaux amendements.
Le principal est donc d’interdire le recours aux mannequins « dénutries », à savoir celles dont l’IMC est en dessous de 18 (loi existant en Espagne depuis 2012).

Pourquoi ces amendements ont été refusés ?

Au-delà du probable enjeu financier dans lequel sont vraisemblablement impliqués de nombreux « acteurs » hauts placés, la raisons invoqué par les députés est la lutte contre la discrimination à l’embauche.
Et c’est là que les choses sont finalement plus compliquées qu’il n’y parait : un IMC très bas (en dessous de 18) peut être physiologique chez certaines personnes. 
D’après les statistiques, 3.5% de la population française aurait naturellement un poids en dessous des normes, aussi riche puisse être leur alimentation. 
Si ce pourcentage parait bas, il concerne tout de même plus de 3 millions de femmes entre 18 et 25, susceptibles de postuler dans le mannequinat. Un chiffre non négligeable donc.

Quelles solutions envisager alors ?

Pas de discrimination certes, mais nous pourrions imaginer une image de la femme via les publicitaires plus proche de la réalité ?

Il faudrait pour cela que les mentalités changent et que les mannequins puissent être aussi diversifiées que la population française, avec par exemple des quotas à respecter : une majorité de femme dont l’IMC serait proche de 23 (sans appellation grande taille évidement), une minorité de femme à l’IMC proche de 18 et quelques mannequins vraiment grande taille (IMC proche de 30).

Solution envisageable ou douce illusion ? Difficile à dire, mais une chose est sûre : il s’agit bien là d’un vrai problème de santé publique, et le député Olivier Veran (rapporteur du projet de loi) ainsi que la ministre de la santé, semblent bien décidé à continuer leur combat sans baisser les bras.