Thursday, December 31, 2015

4 repas de Noël : 1 auto-bilan





Et moi alors, qui vous parle à longueur de billet de comment bien manger, s’écouter, suivre son instinct et ses envies?
Comment je les ai gérés ces 4 repas de Noël moi ?
Parce qu’il ne faut pas se leurrer, je fais comme si tout était  simple et évident, mais que nenni : vous la connaissez l’histoire du cordonnier mal chaussé ? Bon, voilà, je ne suis pas trop mal chaussée, mais peut mieux faire.


Comme je vous le disais dans un précédant billet, j’ai la chance d’avoir un rapport plutôt sain à la nourriture : je n’ai jamais eu de crises de compulsions alimentaire, je ne mange pas émotionnel (pour combler un manque, une angoisse, une tristesse), ni par ennui. D’ailleurs je n’aime pas trop manger seule.

En revanche, je suis du genre gourmande (très), un peu hyperactive (manger lentement et prendre mon temps ne sont pas des choses spontanées), mais aussi bonne vivante et adorant partager (une bonne bouffe, un bon verre, une discussion animée …) (non, pas mon mec).
Par conséquent, dès que l’occasion se présente de bien manger en bonne compagnie … je perds souvent mes repères.

Les problèmes que je rencontre alors : je me retrouve dans une situation agréable, je retrouve des gens que j’apprécie, je me lance dans des discussions animées (ils sont durs mes problèmes hein?) … et je mange totalement machinalement. Sans même y penser (oui oui, c’est moi qui vous dit manger en « pleine conscience » je SAIS) : une petite tartine par ci, un petit four par-là, une jolie verrine encore et ainsi de suite.
Et puis il y a le mimétisme aussi : je discute avec Louisette qui prend un petit toast, paf, je prends un petit toast.  Marcel se joint à notre conversation et avale une poignée de cacahuète, paf les cacahuètes etc 

Bref, plus on est de fou … plus je mange ! Au début en tous cas.

Parce que j’ai beau avoir de l’appétit, mon estomac n’est pas rôdé aux repas plantureux tous les trois jours. C’est ainsi que le problème numéro 2 auquel je fais face la plupart du temps dans ce type d’occasion : la dinde (le chapon/le rôti/le tajine ou les gencives de porc, rayez la mention inutile) arrive, et je n’ai plus faim. Mais comme je suis gourmande et polie, je fais quand même un minimum honneur au plat principal.

Puis, si je n’ai ensuite généralement pas trop de mal à zapper le plateau de fromage, je dis rarement non à une part du dessert, quasiment quel qu’il soit (je vous ai dit que j’étais gourmande ?).
Et, alors que je jure que je n’ai plus la place pour avaler quoi que ce soit- arrivent les Ferrero rocher, truffes en chocolat, escargots de Lanvin et autres petites joyeusetés qui ne brillent pas par leur faible apport calorique.

Et c’est là que mon estomac défie toutes les lois de l’anatomie et de la physique quantique : je pense avoir une deuxième poche gastrique qui ne s’ouvre qu’au contact du sucre. Si si. 
Bref : alors que je suis persuadée de n’avoir absolument plus faim, car mon estomac a mitraillé mon cerveau de messages très clairs en la matière, et bien figurez-vous que ces diaboliques bouchées au chocolat me font de l’œil et convainquent mon estomac (et dans la foulée mon cerveau) (ou l’inverse ?) que finalement il me reste bien une petite place. Voire deux. Voilà voilà.

Et l’alcool je vous en parle ? Allez au point où j’en suis …

C’est à peu de choses près le même schéma : début de soirée, on trinque, on est content de se retrouver, tous, les verres se vident assez vite, au rythme des discussions animées et des amuses gueules avalés … et tandis que l’estomac alerte le cerveau que stop-point-trop-n’en-faut, l’alcoolémie va crescendo et donne les premiers signes de faiblesse. 

A ce moment-là, je comprends que pour finir la soirée dignement, il faut ralentir, ce que je fais sagement pendant que je mange sagement ma nano-portion de dinde (chapon/tajine/gencives de porc).
Puis les bouchées au chocolat arrivent, toutes pleines de phényléthylamine (dérivé de la sérotonine, hormone du bien-être), et avec elles l’envie de les accompagner dignement (m’est avis que le champagne se marie particulièrement bien au chocolat, non ?).

Et comme je ne conduis pas, et que je tiens plutôt bien l’alcool (jusqu’à ce que Morphée me mette le grappin dessus sans prévenir) : je termine allègrement la soirée la coupette à la main. Oui à ce stade, j’ai généralement complètement oublié mon adage « un verre d’eau pour un verre d’alcool ».
Fort heureusement, ce genre de soirée ne se répète pas trop souvent dans l’année, et c’est aussi bien pour cela que je ne m’auto-flagelle pas trop pour ces manquements à mes propres principes (dont l’un des principaux est justement de ne pas trop en avoir). 

Sur ce, je vous souhaite de bien profiter de votre soirée, de dire à dieu sans regret à cette fu**g année 2015 et bienvenue à 2016 pour laquelle tous les rêves sont permis.


Et surtout : faites ce que je dis, ne faites pas ce que je fais J

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